Les femmes dans l’espace public

Femmes et autocensure

Harcèlement de rue : en ville, les Antiboises s’autocensurent-elles ? Lors de ciné-débats organisés par Emancip’Action, plusieurs femmes ont reconnu modifier leur comportement en public.
Étudiante en psycho-socio, Lamis Othmani va enquêter à Antibes.

Article Nice Matin d’Alice Patalacci, publié le 07/03/2024
Photo : Lamis Othmani est étudiante en ingénierie psychosociale. Elle est alternante au sein de l’association Emancip’Action, dont Philippe Carenzo est président, afin de mener cette enquête.
© A. P.

Le projet est né de discussions informelles. Régulièrement, l’association antiboise Emancip’Action organise des projections, suivies de débats. Après avoir visionné un film qui parle de violences faites aux femmes, des participantes réagissent. Elles expliquent que, selon l’endroit où elles se rendent ou l’heure à laquelle elles sortent, elles s’habillent différemment. D’autres ne sortent que si elles peuvent se faire raccompagner.
Au cours de la conversation, une dame rétorque même: « en même temps, si tu sors seule le soir… »« Alors qu’elle assurait qu’elle ne s’autocensurait pas dans l’espace public, elle a inconsciemment intégré le fait qu’elle ne pouvait pas sortir seule en toute sécurité. Moi qui suis un homme, je ne me pose jamais ces questions », compare le président d’Emancip’Action, Philippe Carenzo. Après les paroles, les actes. Le constat dressé au doigt mouillé, Emancip’Action contacte l’université de la Côte d’Azur et lui propose un partenariat. Depuis le début de l’année, Lamis Othmani, étudiante en ingénierie psychosociale, a rejoint l’association en alternance pour mener une grande enquête. Objectif: s’appuyer sur un outil scientifique neutre, afin de savoir si ce sentiment est partagé par une majorité d’Antiboises. « Ces comportements sont induits par un contexte et un environnement précis. Il serait intéressant d’en identifier les causes et les conséquences, afin de pouvoir lutter contre cette autocensure », pose l’étudiante. En partant de ces discussions, Lamis Othmani va s’entretenir avec des femmes aux âges et aux profils variés, en ratissant la zone la plus large possible dans la ville. De jour comme de nuit, en allant dans des lieux de passage comme des endroits plus confidentiels. « Je vais leur demander ce qu’est l’autocensure pour elles? Est-ce qu’elle pense la pratiquer ? En discutant, on peut se rendre compte qu’on modifie son comportement de façon inconsciente », explique-t-elle. […]

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Jardin et parcelles associatives

« Ca répond à un vrai besoin » : a Antibes, les jardins partagés sont victimes de leur succès
La cité des Remparts compte sept jardins partagés : six exploités par des associations et un par le centre communal d’action sociale. Tous sont victimes de leur succès et disposent de listes d’attente

Article Nice Matin d’Alice Patalacci, publié le 30/11/2023
Photo : Chemin de la Colle, c’est Mette Petersen, la présidente de l’association qui s’occupe du jardin partagé, qui a trouvé la parcelle.
© A. P.

Le premier jardin partagé antibois a poussé à l’ouest de la ville, dans le quartier Saint-Maymes. Juste à côté de l’école, l’association Emancip’action exploite les parcelles avec 24 familles. Des riverains sans jardin à domicile, qui se sont portés volontaires pour s’en occuper.
« On a poussé à la création de ce jardin, on a milité pour. Antibes était la dernière grande ville à ne pas en avoir », assure le directeur d’Emancip’Action, Philippe Carenzo. Avant l’ouverture de celui-ci, l’association avait mené une enquête: 500 familles se disaient prêtes à s’investir au sein d’un jardin partagé. « Ça répond à un vrai besoin, on a d’ailleurs une liste d’attente, mais ça demande de l’engagement », avertit Philippe Carenzo. […] Une des parcelles du jardin du chemin de la Colle est dédiée à la maison médicale voisine. « Ils ont déjà un coin de verdure sur place mais venir ici leur permet de côtoyer d’autres personnes », explique Mette Petersen. À Saint-Maymes, le jardin s’ouvre aux enfants de l’école voisine et à des patients du centre hospitalier de La Fontonne.
Ce dernier jouxte pourtant un autre jardin partagé, chemin des moyennes Bréguières. Bruno Marty, bénévole pour le Secours populaire, y accueille des enfants accompagnés par la mission locale, les Apprentis d’Auteuil et d’autres associations. « Je leur explique ce qu’il se passe sur le terrain, ils travaillent la terre, récoltent et on donne ce qu’on produit à l’urgence sociale », précise-t-il. Des ateliers hebdomadaires qui ont porté leurs fruits car, l’an dernier, trois participants ont décidé de rejoindre le lycée horticole. […]

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Photo : Chemin de la Colle, c’est Mette Petersen, la présidente de l’association qui s’occupe du jardin partagé, qui a trouvé la parcelle.
© A. P.

Le premier jardin partagé antibois a poussé à l’ouest de la ville, dans le quartier Saint-Maymes. Juste à côté de l’école, l’association Emancip’action exploite les parcelles avec 24 familles. Des riverains sans jardin à domicile, qui se sont portés volontaires pour s’en occuper.
« On a poussé à la création de ce jardin, on a milité pour. Antibes était la dernière grande ville à ne pas en avoir », assure le directeur d’Emancip’Action, Philippe Carenzo. Avant l’ouverture de celui-ci, l’association avait mené une enquête: 500 familles se disaient prêtes à s’investir au sein d’un jardin partagé. « Ça répond à un vrai besoin, on a d’ailleurs une liste d’attente, mais ça demande de l’engagement », avertit Philippe Carenzo. […] Une des parcelles du jardin du chemin de la Colle est dédiée à la maison médicale voisine. « Ils ont déjà un coin de verdure sur place mais venir ici leur permet de côtoyer d’autres personnes », explique Mette Petersen. À Saint-Maymes, le jardin s’ouvre aux enfants de l’école voisine et à des patients du centre hospitalier de La Fontonne.
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